Collectif Anti-Nuisance Boulevard Urbain Sud

Le collectif CANBUS se mobilise contre ce projet inefficace et archaïque. Datant des années 30, cette rocade va éventrer des quartiers, détruire des espaces verts et coûter +  de 300 millions d’euros sans résoudre les problèmes de circulation.

Communiqué de presse 4 novembre 2020 

Suite au rejet de la cour d’appel de la requête du collectif en annulation de la déclaration d’utilité publique.

Le Boulevard Urbain Sud, c’est quoi ?

Ce projet de rocade urbaine datant du temps où Marseille était peu urbanisée dans cette zone, devrait relier le rond point Florian (autoroute de l’Est) au littoral de la Pointe Rouge. Le 1er tronçon (Florian-Cabot) a été ouvert en juin 2020, générant comme prévu des embouteillages et une pollution sans précédent qui désespèrent les riverains.  

 

— ACTUALISATION / LA MUNICIPALITE ELUE EN 2020 A PRIS POSITION CONTRE LA POURSUITE DU PROJET ET ETUDIE DES ALTERNATIVES POUR LE 2e TRONCON —

 

  • 28 à 36m de large, majoritairement en 2x2 voies pour les voitures, piste cyclable, 2 voies pour les transports en commun (mais aucune ligne bus n’est prévue avant 2027), terre-plein central
  • 40 000 à 20 000 véhicules par jour selon les zones
  • des carrefours à feux tricolores (saturés dès la mise en circulation et donc fortement générateur de pollution aux particules fines -PM10- )
  • coût prévisionnel 300 M€

 

Les objectifs annoncés par la métropole étaient :

  • désengorger les quartiers sud
  • désenclaver et faciliter l’accès au littoral
  • Bien au contraire, l’afflux massif de milliers de véhicules en cul-de-sac à la Pointe Rouge ne fera qu’aggraver les problèmes de circulation vers les plages et les Calanques.

Où en sommes-nous ?

Historique résumant les actions marquantes. De nombreuses autres ne sont pas indiquées comme : participation à de nombreuses réunions, groupes de réflexion, implication et actions conjointes avec FNE13, organisation de tables rondes, interventions dans les médias presse et TV, recensement bio-diversité en partenariat avec des universitaires, etc…

2014 : Le B.U.S. refait surface

la Communauté Urbaine ressort des cartons dans lesquels il était enterré depuis 70 ans le projet de rocade sud. Une enquête publique est annoncée.

Début 2015 : Création de CANBUS

Les associations qui ont commencé à se mobiliser se réunissent et décident de s’organiser en collectif pour peser contre ce projet qui va saccager la trame verte existante entre le Cabot et la Pointe Rouge et notamment le jardin public de la Mathilde, les jardins familiaux de Mazargues et la pinède du Roy d’Espagne.
Ce sont des associations de protection de l’environnement, des associations d’habitants des quartiers traversés, des CIQ, des conseils syndicaux et l’association des jardins des familles de Mazargues. Certaines de ces associations ont été créées à cette occasion, alors que d’autres ont déjà porté des combats plus anciens pour préserver la qualité de vie dans les quartiers sud. Liste : Face au BUS, Sauvons la Mathilde, SOS nature sud, UCL, copropriété Rochebelle.

Septembre 2015 : Participation à l’enquête publique et mobilisations

Le collectif consacre l’année 2015 à préparer les dossiers de réponses à l’enquête publique et à se faire connaître : signature de pétitions, regroupement dans le jardin de la Mathilde, visite de la trame verte, visite des jardins familiaux, communication par la distribution de documents d’information sur le saccage des espaces verts de nos quartiers, contact avec la presse…
Lorsque l’enquête publique est ouverte en septembre 2015, le collectif est reçu, à sa demande, par les commissaires enquêteurs .
Des mémoires écrits seront ensuite déposés en mairie par plusieurs associations du collectif (Face au BUS, Sauvons la Mathilde, SOS Nature SUD…), émettant de nombreuses réserve sur le projet proposé.

Septembre 2016 : La déclaration d’Utilité Publique est publiée !

Lorsque la déclaration d’utilité publique (DUP) est finalement prise par le Préfet en septembre 2016, des recours gracieux et des recours en excès de pouvoir (REP) sont déposés. Il n’y a pas eu de réponses aux recours gracieux.

Février 2017 : Après le recours gracieux, le REP

Les REP sont déposés en février et mars 2017.

Mai 2017 : organisation exposition sur un autre urbanisme

Mai 2017 : organisation de l'exposition "Un autre urbanisme"

Novembre 2017 : publication du journal Respire

mai 2018 : dépôt recours complémentaire

juin 2018 : organisation marche sur le parcours du B.U.S.

octobre 2018 : dépôt mémoires en réponses

Pourquoi sommes-nous contre ?

Le B.U.S. n’améliorera pas la circulation et causera des dommages certains. La saturation des carrefours mal conçus et l’effet “aspirateur à voitures” causeront encore plus de bouchons. Le niveau de pollution s’élèvera à un seuil critique avec la destruction d’espaces verts essentiels. Songeons aux écoles, crèches, hôpitaux qui jalonnent le parcours et à notre qualité de vie !

 

  • Le B.U.S amènerait de nombreuses nuisances :
    • Destruction des 2/3 du parc de la Mathilde, seul véritable parc du quartier du Cabot, poumon vert et lieu de convialité
    • Destruction d’1/3 des jardins familiaux et de ses jardins éducatifs, réservoir de biodiversité et d’échange
    • Destruction de 300 arbres dont des pins centenaires dans le parc du Roy d’Espagne
    • Pression sur les entrées des Calanques à Luminy, Morgiou, Sormiou et Callelongue
    • Pollution de l’air importante : problème de santé publique avec écoles et hôpitaux à proximité, et ce dans la ville la plus polluée de France !
    • Engorgement des carrefours sans amélioration de la circulation locale existante
    • Effet de coupure : la rocade bouleversera la vie quotidienne des quartiers traversés.
  • Le B.U.S. et ses incohérences / problèmes de légalité :
    •  L’estimation de 300 M€ est irréaliste. Le calcul est par ailleurs opaque et les modalités imprécises.
    • Comme prévu dans le dossier d’enquête publique, plusieurs carrefours ont été saturés dès leur mise en service dans le 1er tronçon 
    • L’arrivée de milliers de voitures supplémentaires sur le littoral va renforcer une circulation déjà embolisée
    • Les inventaires environnementaux obligatoires sont incomplets
    • Non respect de la Loi du L’Eau concernant les risques d’inondation liés au ruisseau de la Gouffone
    • Nos espaces verts seront supprimés par le BUS, contrevenant ainsi aux schémas de cohérence territoriale (SCOTT) et au plan d’aménagement de de développement durable (PADD).
    • Aucune solution alternative n’a été étudiée, alors que l’article R122-5 du code de l’Environnement l’exige

C’est aussi (et surtout) une opportunité en or pour les promoteurs qui ont déjà commencé à construire sur les franges du boulevard, notamment dans les 9e et 8e arrondissements

Ce que nous voulons ?

Une option d’avenir serait de miser au maximum et tout de suite sur un maillage plus serré des transports en commun avec des fréquences importantes, de nouvelles lignes transversales…couplés à la promotion des circulations douces sur une trame verte .

Avantage : une réelle alternative à la voiture permettant de fluidifier la circulation, de réduire la pollution et d’améliorer le cadre de vie de nos quartiers.

Quelques axes plus précis, indicatifs et non exhaustifs :

  •  Un désenclavement assuré par plusieurs axes de circulation et non concentré sur le B.U.S. (Ces axes existent; il faut les aménager en conséquence) :
    • le bd Paul Claudel, surdimensionné et butant sur des ruelles
    • le bd Romain Rolland, butant sur le carrefour Dromel mal aménagé
    • réouverture des voies transversales privatisées, bloquant le passage des véhicules 
    • étude de la gratuité du tunnel Prado Sud qui pourrait drainer une grande part de la circulation 
    • augmentation des fréquences des bus existants, notamment la ligne 47 qui suit le tracé du B.U.S entre Dromel et le littoral
  • Un B.U.S. intégré au réseau de voiries existant et utilisant au mieux les rues actuelles (Le B.U.S. est plaqué par dessus le réseau existant. Il fait souvent double emploi, avec des voiries qu’il pourrait emprunter)
  • Un B.U.S. essentiellement destiné au trafic local entre quartiers et donnant la priorité aux modes doux :
    • transports collectifs sur voies réservées avec priorité effective aux carrefours.
    • libre circulation des cyclistes et des piétons sans les nuisances d’un trafic excessif.
  • Un B.U.S. respectant les espaces de nature en ville et d’agriculture urbaine

Qui sommes-nous ?

Face au Bus a pour objectif de valoriser les jardins de famille Joseph Aiguier et d’empêcher leur destruction pour moitié par le B.U.S. Elle se bat depuis décembre 2014 par le biais de recours juridiques, d’actions de sensibilisation, de mobilisations.
L’association «Sauvons La Mathilde» a pour but de sauver le parc de la Marthilde, poumon vert , lieu de vie et d’échanges du quartier du cabot; et plus généralement d’inciter les pouvoirs publics à proposer des alternatives au tracé du B.U.S.
SOS Nature Sud dénonce, depuis son exhumation des tiroirs, ce projet de rocade. Créée en 1991, elle lutte contre tout projet qui serait de nature à porter atteinte à l’environnement et s’efforce de favoriser toute action en sa faveur.

 

 

Etant à l’origine du concept de Parc National des Calanques, l’association fédérative Union Calanques Littoral ne saurait se désintéresser du projet de rocade U430 (Boulevard Urbain Sud ou B.U.S) qui, se situant à proximité de la frange Nord et Nord-ouest des Calanques, impactera fortement le Parc National, mais aussi l’ensemble de la bande littorale.

 

Et aussi la copropriété Rochebelle.